Théâtre de l'Ours

Site d'information du Théâtre de l'Ours, création contemporaine de théâtre, avec en particulier le travail sur les dernières années d'Oscar Wilde

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Collaboration avec la Cie de l'Autre Part

 

La Compagnie de l'Autre Part

Le Théâtre de l'Ours, depuis sa création, a toujours partagé son savoir faire avec d'autres Compagnies et s'est donc naturellement associé avec elles afin de les aider à produire certains spectacles. L'une des plus belle collaboration fut avec la Cie de l'Autre Part, a Pontarlier, dans le Doubs. Cette collaboration dura trois ans et demi et déboucha sur la création de3 spectacles: RICTUS, ou le Manifeste pour un Etat Clownocratique, de Elie Briceno, un des grand succès du festival d'Avignon 2006, puis RE-CO-NAITRE, de Chaly Quintre, puis enfin, Mémoires Vives.

La « Compagnie de l’autre part » était une troupe professionnelle de 11 comédiens permanents tournant au niveau national et europée et présentait une seconde particularité : l’esthétique et les thèmes étaient influencés par les 11 acteurs qui la composent : 8 d’entre eux  étaient déficients intellectuels.

 

Le choix d’une compagnie mixte où se confrontent « la normalité » et « l’a-normalité » nous a obligé nous interroger sur nos moyens de communications, pour transcender notre acte théâtral. Dans le travail au quotidien, nous recherchions, inventions, redécouvrions un nouveau langage poétique qui nous soit commun. Car nos langages sont différents.

 

La personne dite « a-normale » possède un Langage individuel, d’où sa force émotionnelle, et est à la quête du langage universel ; tandis que la personne dite « normale » possède un Langage universel et est à la quête du langage individuel.

 

Cette tension permanente nous a conduits, (l'Ours et l'Autre part), non seulement à travailler autour du thème de l’impossibilité à communiquer, mais encore, à rechercher à travers notre théâtre une forme de langage et de communication universelle.

 

RICTUS, Manifeste pour un Etat Clownocratique 

Texte : Elie Briceno

Gardien non sens tête compressée    

Mise en Scène

Grégoire COUETTE-JOURDAIN

Chorégraphies

Annie BULLE

 

Scénographie

David TEYSSEYRE

 Lumières

Didier HENRY

 

Costumes

CARROSSERIE MESNIER

 

 Musique Originale

 Alain JAMOT

 

Dessins

Jérémie PERIN

 

COMEDIENS

Elise CARRION, Corinne CASTICO, Ludivine CHASSARD, Gilles FOURDACHON, Evelyne GUYON, Virgille JACQUOT, Thierry LETOUBLON, Martine NOTARO, Yvette PAGNIER, Samuel PELLEGRINI, Gérard VALETTE

 

LE SPECTACLE

Nous sommes dans une société totalitaire… imaginaire ? Une société où l’individu n’existe pas. Seule son appartenance au groupe est tolérée. Nous sommes dans une société totalitaire où l’homme a été dépossédé de son humanité, les émotions sont interdites … On en a perdu jusqu’au souvenir.

 

Nous sommes dans une société imaginaire où la  communication entre les individus  est réduite au minimum, le langage est contrôlé et la mémoire effacée. Une société composée de deux castes : les « Nous » et « Les gardiens du Non-sens ». Une société decontrôle absolu… Une  société, un jour, peut-être.

 

De cette impossible humanité naîtra forcement la rébellion.  De la rébellion viendra la résistance. Et de la résistance, l’explosion du système….

« Elle » va découvrir les émotions.

« Elle » fera exploser cette société totalitaire.

« Elle », devenue symbole de la libération, se retrouvera confrontée à la question de savoir si toute liberté ne contient pas en son sein les germes d’une nouvelle dictature.

 

 

Les Castes

 

Les « Nous » :

 

Ils se déclinent de « Nous 2 » jusqu'à l'infini.  « Nous 2 », « Nous 3 », « nous 4 »... Les « Nous »  n'ont pas de passé.  Pour les « Nous » hier n'existe pas. Les « Nous » ne se retournent pas ne regardent pas derrière eux. Les « Nous » parlent au présent et au futur. Le groupe des « Nous » n'est qu'un individu à plusieurs têtes, plusieurs bras.

 La densité des « Nous »  doit augmenter sans cesse, ils doivent agrandir le groupe en permanence, c'est leur façon d'être immortels. Les « Nous » n'ont pas d'émotion. Les « Nous » n'ont pas de contact autre qu'un verbe contrôlé, ils ne se touchent pas, ils ne se regardent que dans un but professionnel.

 

Les « Nous » ne sont jamais seuls. Les « Nous » n’utilisent leurs sens que sous contrôle.

 

« Les gardiens du Non-sens » :

 

Ils sont les représentants de l'état en place. Ils sont là pour veiller au maintien de la neutralité. Pour eux la neutralité, c'est l'égalité absolue. Ils sont là pour tout contrôler. Pour cela ils veillent à ce que l'émotion ne déborde pas.  « Les gardiens du Non-Sens », c’est l'uniformité, la chasse à l'inconnu, le contrôle du risque zéro.

 

 Ils sont les combattants de la peur. Pour l'éviter ils apportent des réponses définitives. Si un membre du groupe n'obéit pas aux règles établies, ils l'identifieront alors comme étant l'ennemi, et ils feront en sorte d'affirmer la cohésion du groupe des « Nous» en leur démontrant combien ils ne ressemblent pas à cet ennemi…

 

 

La Mise en Scène

 

 

Pour aborder le sujet du totalitarisme sous toutes les formes qu’il a pu prendre au cours du XXème siècle,  nous avons choisi la forme d’une fable burlesque, à l’humour corrosif non dénué de poésie.

 

Dans un univers graphique proche d’Enki Bilal, la mise en scène est vive, dynamique, en perpétuel mouvement. Elle développe une esthétique basée sur des  caractéristiques physiques  sublimées par un travail corporel poussé.

Une mise en espace qui s’appuie sur des mouvements de masses, des groupes compacts, des grappes de visages à la Goya afin de souligner les tentatives d’uniformisation des individualités.

Des effets sur la matière même du comédien mettent en lumière l’humain dans sa richesse et sa complexité ; et tous les éléments, (lumières, jeu, scénographie, mise en scène, chorégraphies, texte, musiques, etc.), deviennent des déclinaisons décalées du propos.

 

Un spectacle conçu comme une fugue de Bach, avec un thème, un contrepoint, des variations, et des espaces chorégraphiques.

 

La Video du Spectacle

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