Biographie d'Oscar Wilde
Oscar Wilde est né en Irlande et devint très jeune une référence dans la littérature britannique. Tout lui sourit ; ses pièces sont des succès, ses essais et nouvelles bien accueillis et l’argent afflue.
En 1891, il aide un jeune étudiant d’Oxford qui se « trouvait dans une fâcheuse position d’un caractère tout particulier ». Deux ans plus tard, il entame une relation avec lui, Lord Alfred Douglas (Bosie), fils du Marquis De Queensberry.
Le père, membre de la chambre des Lords, ne voit pas cette relation d’un très bon œil ; et surtout, il a besoin de voir son nom réapparaître dans les journaux avec un rôle entièrement nouveau : celui du père affectueux défenseur de la pureté et de la moralité, protégeant son fils des assauts de l’artiste pervers et dépravé. Il cherche à provoquer un scandale public en harcelant Wilde. Il va même jusqu’à tenter d’interrompre une représentation afin de ruiner son auteur.
C’en est trop pour Wilde. Il riposte et attaque en justice le Marquis de Queensberry pour diffamation...
Et Wilde perd le procès.
La loi anglaise, à cette époque, ne badinant pas avec l’homosexualité, il est condamné à deux ans de travaux forcés.
Durant ces deux années d’emprisonnement, il est déclaré publiquement en faillite, sa mère meurt, sa femme divorce, ses enfants lui sont retirés par décision de justice... Il a tout perdu, même son nom, puisqu’il est le prisonnier C 33. La seule chose qui l’empêche de se suicider, c’est le sentiment d’humanité qu’il découvre en prison et une longue lettre qu’il écrit à Bosie : Le De Profundis.
Le 18 mai 1897, il est libéré. Il se réfugie en France sous le nom de Sébastien Melmoth, en référence à Saint Sébastien et aux flèches qui étaient cousues sur le coutil des forçats de Reading.
En 1898, il écrit la Ballade de la Geôle de Reading, long poème retraçant l’exécution d’un condamné et les conditions de détention à Reading. Faute de trouver un éditeur, elle ne rencontrera qu'un maigre succès critique à sa parution.
Il meurt en 1900 à Paris, dans la solitude et la misère la plus complète.
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